Madame Mathieu,
Je vous ai recommandé de remplacer « représentation sur la peine » par « plaidoyer sur la peine ». Vous me rappelez que vous entendez souvent l’expression mise en cause. Dans la même page, dans un autre article, vous écrivez « Une plainte a été logée… » (Le Soleil, 5 février, p. 5). Vous aurez sans doute la même réaction : on entend souvent ce calque de l’anglais. Jean Darbelnet en signale la présence en 1965 dans une étude, dont le sous-titre est L’anglicisation de la langue française au Québec, réalisée pour la commission Laurendeau-Dunton. Depuis la dénonciation est généralisée. La Presse canadienne épinglait l’expression dans son Guide de rédaction (2006). L’an dernier, Michel Rondeau écrivait : « … on ne loge pas… une plainte (to lodge a complaint), on en dépose une ou on porte plainte » (L’Insidieuse invasion, p. 79). On entend et on lit encore l’expression. Mais, selon moi, ce n’est pas une raison de l’utiliser… si quelqu’un a donné l’alerte et si on peut faire mieux.
Un membre de l’Asulf,
Gaston Bernier