Décès de Robert Dubuc (1930-2023) le 3 avril dernier. Il était membre du comité d’honneur de l’Asulf depuis 2014. Nos condoléances à ses proches.
En hommage, voici quatre extraits de ses écrits :
« … de plus en plus, Radio-Canada, imitée en cela par tous les médias, au lieu de fournir un modèle de langue à son public, se contente de lui présenter un miroir de ses façons de s’exprimer ». (Terminogramme, no 97/98).
« L’avenir du français au Québec et au Canada, compte tenu du contexte démographique et économique, ne peut dépendre que de son appartenance au tronc commun du français […] Il n’est pas question d’éliminer de notre langue tout particularisme, mais il importe de filtrer les facteurs d’opacification que sont les impropriétés, les emprunts abusifs et les entorses à la syntaxe […]. Notre isolement nous rendrait particulièrement vulnérables aux forces assimilatrices qui ne peuvent manquer de s’exercer dans un contexte comme le nôtre » (En français dans le texte; 2e éd. ; 2000).
« Nous sommes en Amérique du Nord une poignée de 6 millions de locuteurs, noyés parmi 250 millions d’anglophones […] L’influence prépondérante qui s’exerce sur l’évolution de notre langue est bien celle de la langue anglaise qui fait que nous sommes de toutes les communautés francophones celle dont la langue s’écarte le plus du français commun » (Ibid.).
« J’en veux un peu aux journalistes des médias qui, par négligence ou ignorance, véhiculent les anglicismes sans vergogne » (cité par M.-É. de Villers, dans Au plaisir des mots, 2008, ).