Messieurs et Mesdames du Festival d’été de Québec,
Pour survivre, un petit village éloigné doit offrir les services essentiels de base : une pharmacie, une quincaillerie, une école, une épicerie, une essencerie, un casse-croûte, etc. Saint-Léon-de-Standon (Bellechasse) nous le rappelle (Le Soleil, 6 juillet, p. 29). Une semblable exigence vaut, mutatis mutandis, pour la langue. Pour survivre et pour progresser, le français doit pouvoir tout dire avec ses mots et ses expressions. Ainsi, les locuteurs devraient pouvoir penser et dire d’instinct « Après-FEQ » au lieu de « After-FEQ » (ibid., p. 14) pour désigner les spectacles de fin de soirée du Festival. On a à l’esprit les expressions « après-ski », « après-congrès ». L’anglicisme de parade, de paresse ou de snobisme est une difficulté de plus pour l’atteinte du statut de « langue universelle » du français au Québec, de sorte qu’il parvienne à exprimer tous les besoins et tous les frissons. Espérons que vous saurez mettre la main à la pâte à la première occasion et corriger le tir.
Un membre de l’Asulf
Gaston Bernier