Monsieur Marc Allard (Le Soleil)
Bonjour,
Je lis votre article sur la dame qui récupère des biens dans les bacs à ordure et que vous prenez plaisir à nommer et renommer cent fois en utilisant un terme anglais que je ne connaissais pas à ce jour « dumpster diver ».
Voilà une bien mauvaise habitude pour un journaliste de nous faire connaître de nouvelles réalités, mais sous leur nom anglais.
Comme vous connaissez le terme français – «déchétarien», que vous nous donnez malicieusement en ne l’utilisant pas en priorité dans le corps de votre texte: déchétarien – pourquoi faites-vous la promotion du mot anglais?
Quoi, vous ne savez pas qu’une langue se perd mot à mot? C’est donc ainsi que vous saccagez vous-même l’outil de votre propre profession.
….
Quand un journal utilise et diffuse un terme anglais à la place du terme français qu’il ne mentionne qu’en sourdine, il fait la promotion de cet emprunt inutile et pire encore, il témoigne de la supériorité terminologique de l’autre langue en consacrant son usage dans le journal plutôt que d’apprendre à son lectorat le terme juste quitte à mentionner entre parenthèses le terme anglais et non l’inverse!
Gaston Bergeron
Québec