L’Association pour le soutien et l’usage de la langue française (Asulf), association sans but lucratif, a été fondée à Québec le 17 janvier 1986, à l’initiative du juge Robert Auclair, et en collaboration avec des personnes qui voulaient que les organismes publics se préoccupent davantage de la qualité de la langue. La dénomination originale de l’association était alors « Association des usagers de la langue française ». Elle a été modifiée en 1998.
Depuis la mise sur pied du groupe, près de 1 000 personnes physiques ou morales y ont adhéré et appuyé ses interventions. L’Asulf compte actuellement 400 membres.
Le Conseil supérieur de la langue française a honoré l’Asulf le 19 mars 2003 par la remise du Prix du 3‑Juillet‑1608. Ce prix commémore la fondation de Québec et rappelle l’importance de cette ville pour les francophones d’Amérique. Le Conseil a ainsi voulu rendre hommage à la persévérance, à la vitalité et au dynamisme d’un organisme pour les services exceptionnels qu’il a rendus à une collectivité de langue française et à l’ensemble de la francophonie nord-américaine.
Au nombre de ses réalisations, l’Asulf réussit en 1992 à faire en sorte que les gouvernements du Québec et du Canada invitent les Canadiens de langue française à produire des déclarations de revenus plutôt que des rapports d’impôt. En 1996, grâce aux interventions de l’Association, l’Université Laval de Québec accepte que l’École des Gradués devienne la Faculté des études supérieures. Ses nombreuses campagnes ont également favorisé l’implantation du mot courriel. En 2008, après de multiples démarches, la Station centrale d’Autobus a fait place à la Gare d’autocars de Montréal. On pourrait allonger la liste. L’Asulf propose des termes français justes pour remplacer les anglicismes inutiles ou les barbarismes, et elle préconise le bon usage. Cependant, le statut du français au Québec et en Amérique du Nord la préoccupe du fait qu’il est un préalable à l’amélioration de la langue, mais elle s’abstient elle-même de s’engager à cet égard.
L’Association a participé aux travaux de nombreuses commissions parlementaires au cours des années : le 5 mars 1987, le 31 août 1988, le 16 mars 1993, le 29 août 1996, le 22 mars 2013, et à des commissions gouvernementales telles que la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec, en 2001 et la Commission Johnson, commission d’enquête chargée d’investiguer les causes de l’effondrement d’une partie du viaduc de la Concorde (sic) à Laval (Québec), en 2006. Les conventions collectives constituent un autre champ d’intervention de l’Asulf. C’est pour ainsi dire le domaine qui a constitué la bougie d’allumage du groupe.
La brochure « L’Asulf au cours des ans, 1986-2011 » et la chronologie des trois dernières décennies sont consultables à distance.