Madame Cousineau (Le Devoir),
Je vous félicite de votre article intitulé « Des ambulanciers dans les hôpitaux (Le Devoir, 18 décembre 2020). Vous employez le terme correct en français « ambulancier ». Bravo ! Par ailleurs, dans votre article, vous employez tantôt paramédic et tantôt ambulancier comme s’il pouvait s’agir de synonymes. Or, le mot « paramédic » est un anglcisme à éviter. C’est un mot anglais écrit avec un accent aigu, point. Il est malheureux que des gens du métier emploient cet anglicisme inutile.
Tout ce beau monde ne peut être blâmé cependant. La source de cet anglicisme est le Registraire des entreprises du Québec qui a autorisé la constitution en personne morale de La Corporation des paramédics du Québec. Dans cette appellation, seul le mot Québec est français, « corporation » et « paramédics » étant deux anglicismes évidents, sauf pour le monde du « Registraire ». Invité à corriger cette erreur, cet organisme a fait la sourde oreille. De plus, l’Office québécois de la langue française, chargé de l’application de la Charte de la langue française, a refusé d’intervenir alléguant qu’il n’avait pas le pouvoir légal de forcer le Registraire à changer d’avis. À supposer qu’il ait raison, l’OQLF ne peut donc pas faire appliquer la Charte comme c’est pourtant son devoir légal. Le Registraire peut se foutre impunément de cette charte, qu’il doit pourtant respecter en vertu des articles 86 et 87 de cette loi et propager des anglicismes. Voilà un beau duo !
Veuillez agréer, Madame, mes salutations distinguées.
Robert Auclair