9 février 2021

Dresser un contrat (non émettre)

Monsieur Nicolas Saillant, Journal de Québec

Vous publiez, le 8 février courant, un article intitulé « Plus de constats émis depuis qu’il y a un couvre-feu ». Dans cet article, vous parlez du délai entre les contraventions émises et le constat signifié. C’est ce qui explique que le titreur ait employé le mot émis en parlant des constats.

Le mot « émises » est un anglicisme de issued. En français, un constat est dressé. C’est la formule classique. Je vous invite donc à l’employer à l’avenir.

Cette suggestion est adressée dans un but constructif, est-il besoin de le mentionner, et non pour faire la leçon. L’écrivain Albert Camus, Prix Nobel de littérature 1957, a écrit : « Les journalistes : les instituteurs du grand nombre. » Vous avez une grande mission.

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Robert AUCLAIR
Association pour le soutien et l’usage de la langue française (ASULF)