Monsieur Louis Martineau (Radio-Canada),
Je suis un fidèle auditeur du Téléjournal et j’apprécie vos reportages… ce soir, vous parliez de climatisation dans les hôpitaux et vous avez terminé votre reportage en disant que «la situation risque de s’améliorer».
L’emploi du verbe «risquer» présuppose une conséquence négative. Ainsi, on peut risquer de se blesser, la situation risque de s’envenimer. À la loterie, on ne risque pas de gagner, à moins d’être masochiste et de voir le fait de gagner comme une conséquence négative.
On pourrait dire dans le cas qui nous intéresse que la situation est susceptible de s’améliorer ou pourrait fort bien s’améliorer.
Beaucoup de personnes utilisent sans le savoir le verbe « risque r» avec une conséquence positive sans trop savoir que le verbe amène une conséquence négative. Comme vous êtes un communicateur, je me suis permis de vous écrire pour vous faire ce rappel sans vouloir vous faire le leçon, loin de là.
Pierre Lincourt, auditeur du Téléjournal et membre de l’Asulf