Note Facebook transmise à Madame Josyanne Forest, mairesse
L’expression est de la mairesse de Saint-Jacques-de-Montcalm ou du reporter du Journal de Montréal. On lit : «… la mairesse de l’endroit […] a accepté d’ouvrir l’hôtel de ville aux citoyens […] pour leur permettre de signer un livre de sympathie…» (le Journal…, 11 février, p. 23). Un livre de sympathie? Il aurait été beaucoup plus clair si on avait lu « livre des témoignages de sympathie ». Un rapide détour par le répertoire correctif de M.É. de Villers aurait mis la puce à l’oreille de la mairesse et du journaliste. « Sympathies », y écrit-on, « anglicisme pour ‘condoléances’ ». Pour sa part, le linguiste Jacques Laurin traduit « a letter of sympathy » (littéralement : une lettre de sympathie!) par « une lettre de condoléances » (Nos anglicismes; 2006). Il y donc de bonnes raisons de croire qu’il est plus juste et plus français de parler du « livre de condoléances ».
Gaston Bernier, membre de l’Asulf (www.asulf.org)