Vous écrivez dans un journal de Québec, mais vous semblez ignorer un néologisme en émergence ici : « Vendredi fou ». Vous écrivez, dans l’édition du 28 avril (p. M5, 5e col.) : «… les gens se battent pour un téléviseur au Black Friday ». Le 27 novembre dernier, votre quotidien publiait treize annonces utilisant « Vendredi fou », trois, « Vendredi noir », et pas un seul « Black Friday ». À la même date en 2015, les chiffres étaient, dans le même ordre, 12, 5 et 2 (L’Expression juste/ Asulf, mars 2018, p. 1). La formule « Vendredi fou » semble s’imposer contre l’anglicisme et contre le calque « Vendredi noi r». L’OQLF favorise le néologisme. Sans doute, participerez-vous au mouvement en faveur de l’amélioration du français québécois grâce à son dynamisme interne. Les entreprises françaises n’y sont pas encore parvenues qui lancent « French Days » (sic) ces jours-ci pour contrer « Black Friday ».
À monsieur Marc Allard (Le Soleil)
Gaston Bernier