Un membre, André Cloutier, dénonce l’absence du français sur un produit chinois.
Bonjour à tous,
J’ai acheté un tapis de souris à la librairie Coop UQAM à Montréal le jeudi 19 octobre.
Sur la boîte, la description du produit est rédigée en huit langues, sauf en français! Voir la pièce jointe en format PDF dont il vous faudra cliquer sur l’antihoraire pour bien lire la 2e page du document.
C’est un produit fabriqué en Chine par Compucase Entreprise La Chine qui pourtant présentait à sa chaîne de télévision internationale en langue française sur Internet une émission intitulée « Les As du français » (1), diffusée depuis 2013 (jusqu’à 2019 à ma connaissance) et qui s’étalait sur plusieurs semaines, sinon mois, tous les deux ans (coproduite avec les diffuseurs publics de langue française, dont Radio-Canada).
Je doute qu’un magasin qui pratique le « capitalisme coopératif » comme la Coop Berri-UQAM refuse de mettre en vente cet accessoire ne comprenant pas une version française du mode d’emploi sur l’emballage. Mais peut-être, et surtout, que le préposé aux achats a cru que les informations multilingues (de l’anglais jusqu’au chinois, en passant par le russe et le japonais !) devaient “irrémédiablement” comprendre le français : il aura donc analysé superficiellement le produit, il ne l’aura pas examiné sous toutes ses coutures (incluant l’emballage).
D’un point de vue sociolinguistique, l’inconcevable oubli du français sur la boîte d’emballage nous rappelle encore qu’il faut continuer sans relâche d’appliquer (même si on nous prend pour des zélés – entre autres vocabulaires qu’on nous lance “gracieusement”) tous les principes qui sont à la base de la création de notre association, l’Asulf; c’est sur ce quoi j’insiste humblement dans ce court message.
André Cloutier
Montréal, 20 octobre 2023
(1) https://francais.cgtn.com/news/3d3d514d6646444e79597a6333566d54/p.html
P.S.
Je reste toujours estomaqué de l’absence d’information imprimée en langue française sur l’emballage du produit alors que nous trouvons des traductions en sept langues plus l’original – je présume – en chinois. Nous pouvons comprendre les traductions en japonais et coréen, deux pays du continent asiatique ; mais si on offre à l’acheteur des traductions en anglais, russe et espagnol (langues officielles des Nations Unies), l’absence de la langue française (autre langue officielle de l’ONU avec l’arabe et le chinois), cela est le reflet d’un manque total de discernement (un mot bien faible pour exprimer ma révolte).
L’ASULF pourrait officiellement – avec signatures – mettre au courant le Consulat général de France à Québec < info@consulfrance-quebec.org >et Défense de la langue française < dlf.contact@orange.fr > de cette “baffe” chinoise à la face de la francophonie.
André Cloutier
21 octobre