Lettre au Téléjournal (Radio-Canada)
Bonjour Madame Bourgeois,
On se désole de la situation ambulancière que vous nous rapportez. Mais on peut se désoler aussi de cet emploi du mot anglais « paramedic » privilégié par le Syndicat ou la corporation (sic) des paramédics au Québec au détriment du terme français établi depuis des lunes AMBULANCIER.
Les partisans de cet emprunt inutile nous disent que leur profession s’est beaucoup développée et que de ce fait le terme anglais « paramedic » (emprunté à l’anglo-canadien) est plus expressif. Non , mais quelle foutaise!
Les professions de dentiste, de médecin, d’ingénieur, d’architecte, de notaires, de chimiste, d’électriciens, etc. ont aussi bien changé depuis 50 ans, mais toutes ces professions ont gardé le même nom français.
Je vous invite, s’il vous plaît, à éviter de diffuser cet emprunt inutile que l’on a effrontément inscrit sur les ambulances et les costumes d’ambulanciers dans le but de nous le fourrer dans la tête à l’encontre du terme établi et du respect de notre langue nationale. La diffusion de cette verrue lexicale à la R-C contribue hélas à sa sacralisation dans l’esprit du public.
L’OQLF dans son Grand Dictionnaire terminologique et l’ASULF condamnent aussi cette transposition en français d’une forme artificiellement construite qui n’est aucunement conforme à morphologie française des noms et qui cherche, croirait-on, à rapprocher le nom de cette fonction de la famille des termes « médecin ou médecine » dans un but de notoriété sociale ($$$). Quoi qu’il en soit, « paramédic » même accentué, est une impropriété lexicale et terminologique en remplacement d’un terme français existant.
Nous vous informons que des représentations pour combattre cet anglicisme INUTILE sont menées auprès du ministère de la Santé et du chef du gouvernement dans le but de protéger et défendre la terminologie française et de rappeler le respect et la prépondérance de notre langue nationale.
Salutations,
Gaston Bergeron
Québec