À l’Asulf,
Je suis de nouveau membre de l’Asulf. Je ne suis pas un spécialiste de la langue française, mais l’utilisation du mot et de l’expression juste me préoccupe.
J’ai fait la connaissance de monsieur Robert Auclair un peu avant le 125e anniversaire de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.
J’étais alors président du syndicat des cols bleus de Valleyfield. Il m’avait fait remarquer qu’il n’existait pas de ville au Québec dont le nom est Valleyfield. Il y en a cependant une, m’a-t-il écrit, dénommée « Salaberry-de-Valleyfield ». À l’époque, je ne le connaissais pas, mais je lui ai répondu sur trois ou quatre pages. Son appel n’a pas tardé : Prégent ! enfin, quelqu’un de Salaberry-de-Valleyfield qui répond à mon courrier.
Le nom du syndicat a été changé. Puis, à l’occasion du 125e anniversaire de la ville, j’ai fait parvenir, au nom de l’Asulf, et en tant que membre, une lettre à plusieurs professionnel·le·s et commerçant·e·s. Nous demandions d’utiliser la bonne dénomination de la ville dans leur affichage et leur papeterie, lors de leur renouvellement.
Je peux dire, vingt-cinq ans plus tard, que cette démarche a porté ses fruits. Entre autres, la signalisation routière indique Salaberry-de-Valleyfield et le palais de justice n’est plus celui de Valleyfield mais bien de Salaberry-de-Valleyfield.
Toutefois, beaucoup de chemin reste à parcourir. Plusieurs lieux ou manifestations (le cégep, le diocèse et les régates par exemple) n’ont pas suivi. De plus, l’adresse du site Internet de la ville est le suivant: https://www.ville.valleyfield.qc.ca/ Ce n’est pas donner l’exemple !
J’ajouterai que l’utilisation de Salaberry, à l’écrit, s’est répandue et est en progression. Toutefois, les salaberrien·ne·s dans le langage vernaculaire emploie de façon unanime : Valleyfield. Cela dénote un sérieux dilemme linguistique.
En cette année du 150e anniversaire de la ville et en tenant compte que dans la liste des cibles prioritaires de l’Asulf se retrouve Valleyfield ne serait-ce pas l’occasion de faire une relance auprès du conseil municipal, des établissements publics et des dirigeant·e·s d’entreprises? Cela peut prendre, en guise d’exemple, l’allure d’une lettre ouverte dans les médias.
Pierre Prégent
Salaberry-de-Valleyfield