Madame, Monsieur,
Un article intitulé « Des classes régulières avec une majorité d’élèves en difficulté » a paru sous votre signature dans le Journal de Québec du 5 mars courant. Il contient l’appellation « classes régulières » qui est employée par la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSECSQ), madame Josée Scalabrini, et aussi dans un décompte réalisé par votre journal.
Dans un article voisin intitulé « S’assurer d’outiller le réseau face au phénomène », signé par Pierre-Paul Biron, l’appellation « classe régulière » est utilisée par Claude Lessard, président du Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec et par Michel Janosz, directeur du Département de psychoéducation de l’Université de Montréal.
Bref, tout le monde dans ce milieu de l’éducation emploie l’appellation « classe régulière » qui est une traduction littérale de l’anglais. En français, il s’agit de classe ordinaire.
Nous vous renvoyons à la fiche de notre association sur le mot « régulier ». S’il vous plaît, faites un effort pour abandonner cet anglicisme. Le milieu de l’enseignement doit donner l’exemple d’une langue correcte.
Cette suggestion vous est adressée dans un but constructif, est-il besoin de le mentionner, et non pour faire la leçon. L’écrivain Albert Camus, Prix Nobel de littérature 1957, a écrit : « Les journalistes : les instituteurs du grand nombre. » Vous avez une grande mission.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
Robert AUCLAIR
Association pour le soutien et l’usage de la langue française (ASULF)