Journal de Montréal
Monsieur Tremblay,
J’ai envie de vous révéler une grande nouvelle! Pour le faire, je m’inspire d’une formule que vous utilisez : «En 1975, on m’a déployé à la bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire ». De votre côté, vous nous rappelez que K. Domon-Grenier a été déployé en Afghanistan il y a une dizaine d’années (J. de Qc, 14 oct., p. 2). Le verbe ne poserait pas de problème selon les répertoires correctifs. Mais les exemples donnés dans les dictionnaires d’usage sont les suivants : «Déployer une troupe» (Quilllet, 1948), «Le général déploya ses troupes» (Girodet, 1997), « Déployer une armée» (Littré, 2004), «Déployer des troupes, une armée» (Robert, 2007). Bref, on ne déploie jamais un individu, qu’il soit pompier ou policier. On déploie une brigade ou une escouade. Et pour cause : déployer un homme, c’est le disposer une plus grande étendue! Les répertoires correctifs devraient étudier un tel usage.
Un membre de l’Asulf (www.asulf.org)
Gaston Bernier