Madame,
J’ai lu avec grand intérêt votre article intitulé « D’autres employés ont besoin d’amour ! » Vous faites bien d’insister sur le traitement des enseignants et des préposés aux bénéficiaires. Le gouvernement a besoin de se faire rafraîchir la mémoire sur ce point. Cela dit, permettez-moi une petite suggestion d’ordre linguistique, même si vous traitez bien la langue dans vos textes.
Vous faites mention du « temps supplémentaire obligatoire », le TSO dans le vocabulaire des gens du milieu, à commencer par des ministres, des professeurs d’université, des dirigeants syndicaux et des représentants du monde patronal. L’expression « temps supplémentaire » est une mauvaise traduction de l’anglais overtime. Il s’agit, en français, des heures supplémentaires tout simplement, selon la formulation classique en français.
Je vous invite à ne pas hésiter à signaler cette faute, le cas échéant, aux personnes en vue qui utilisent cet anglicisme. Il n’y a pas de gêne de votre part à faire une telle suggestion, vous qui maîtrisez bien la langue. Je vous laisse avec cette suggestion faite dans un but constructif, est-il besoin de le mentionner, et non pour faire la leçon. L’écrivain Albert Camus, Prix Nobel de littérature 1957, a écrit : « Les journalistes : les instituteurs du grand nombre. » Vous avez une grande mission.
Veuillez agréer, Madame, mes salutations distinguées.
Robert AUCLAIR
Association pour le soutien et l’usage de la langue française (ASULF)