J.F. Néron du journal Le Soleil écrit, à propos d’une réunion publique : « Est-ce que le format de la rencontre, la salle peu conviviale, la qualité des questions…? » (14 juin, p. 3). Il est rare qu’on relève la faute : le mot « format » ne s’applique pas à une assemblée et ne peut signifier l’organisation ou le déroulement. C’est cependant le cas en anglais.
Jean Darbelnet a noté dans les années 1980 que le mot a, en français, un sens plus restreint qu’en anglais. Il conseilla alors qu’on ne parle pas du « format » d’un cours (Terminologie, mars 1984), mais plutôt de caractéristiques ou même de gabarit. La proximité du mot anglais et de ses définitions rendent difficiles la prise en compte des limites sémantiques du mot français. Même les professionnels de la langue, journalistes ou auteurs de répertoires correctifs, les ignorent.