(Lettre adressée à l’Asulf)
Bonjour,
C’est avec intérêt que j’ai lu la dernière mouture de L’Expression juste.
Comme plusieurs, je suis fâché d’entendre les Français parler de “pass”. Toutefois, je ne suis pas d’accord avec l’explication de monsieur Lincourt. Selon moi, le mot “pass” n’est pas un emprunt direct de la langue anglaise mais plutôt le résultat d’une manie trop commune chez nos cousins d’abréger les mots. Ainsi ciné pour cinéma, kiné pour kinésithérapeute, vélo pour vélocipède, etc. Dans ce cas précis, on a abrégé “passeport” par “passe”, que l’on trouvait déjà trop long, pour en arriver à “pass”. Il y a fort à craindre que cette nouvelle expression détestable ne rejoigne bientôt ces autres abréviations dans les dicos (dictionnaires)!
Ceci dit, je ne supporte pas la position de l’Académie non plus! Je crains que la “passe sanitaire” ne soit confondue avec la “maison de passe” et que la “passe culture” ne devienne “pas de culture”!
N’y a-t-il pas faute dans la façon d’écrire “renouvèlement” à la dernière page du journal? Le Petit Robert et le Petit Larousse utilisent “renouvellement”.
Enfin, j’invite l’Asulf à continuer à lutter contre l’emploi nisaiseux de “Bon matin”!
Salutations,
André Mathieu
Carleton, Québec