Monsieur ou Madame (Chambre des notaires),
On peut accepter que des habitués de tavernes ou des amis au bar d’un centre sportif s’interrogent grâce à la phrase « C’est-tu vrai ça? » Une telle façon de dire appartient au registre populaire. Le dramaturge Michel Tremblay doit mettre de tels propos dans la bouche de ses personnages. Mais, invité à une entrevue, il n’emploiera pas la formule et l’intervieweur non plus. La Chambre des notaires est impardonnable de poser la question de cette façon (Le Soleil, 22 mai, p. 13). Elle devrait choisir le bon registre. L’ordre des notaires, organisme paraétatique sinon péri-étatique, devrait employer une langue soignée, digne d’un ordre professionnel, dans ses messages publicitaires. Le laxisme langagier est permis aux humoristes et aux dramaturges qui veulent représenter des personnages. Mais non à un organisme quasi officiel de l’État.
Gaston Bernier, membre de l’Asulf (www.asulf.org)
Réponse datée du 26 mai
Bonjour,
L’objectif n’était nullement de dénigrer la qualité de la langue, tel que vous pouvez le constater dans nos écrits, mais d’interpeller l’auditoire par une formulation « parlée » de l’idée.
Nous partagerons néanmoins le tout également avec nos équipes créatives.
Merci d’avoir pris le temps de nous écrire et sachez que nous prenons note de votre commentaire.
En vous souhaitant une bonne journée.
Direction clientèles et communications
Chambre des notaires du Québec