Monsieur Louis Martineau,
Je vous transmets, à titre amical, un commentaire rédigé à la suite d’échanges entre vous et un auditeur de Montréal au sujet de la prononciation du mot « camping ».
Au revoir.
Le secrétaire général de l’Asulf (www.asulf.org)
Gaston Bernier, Québec
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Un correspondant de l’Asulf a essayé de convaincre le journaliste radio-canadien Louis Martineau de prononcer le mot « camping » comme on le fait pour « campeur ». Donc « quand pigne » et « quand peur », en nasalisant le «am», comme le recommande le Petit Robert. Le journaliste a fait savoir à l’auditeur qu’il continuera à prononcer le mot à l’anglaise. André Belleau a noté, il y a quarante ans, l’écart entre la normalité et le modèle radio-canadien : « Situation normale : la langue accueille selon son propre système phonique la diversité linguistique […]. Modèle imposé par Radio-Canada : la langue est incapable de recevoir la pluralité, elle doit se soumettre au système des sons de la langue unique : l’anglais » (Liberté, mai-juin 1980, p. 7). Au demeurant, on peut lire sous la plume de G. Bertrand, conseiller du réseau : « Le mot ‘camping’ se prononce à la française. Il faut donc dire KAM-PING et non pas ‘kammm-ping » (400 capsules… 1999, p. 48). C’est dire que le correspondant est en bonne compagnie. |